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novembre, 6 2025
Quels sont les serpents les plus dangereux en Algérie pour les voyageurs du désert ?

Si vous préparez une excursion dans le Sahara algérien, vous avez probablement pensé aux dunes, aux tempêtes de sable et aux nuits sous les étoiles. Mais avez-vous pensé aux serpents ? Dans le désert, les reptiles ne sont pas des créatures de légende - ils sont réels, bien adaptés, et certains peuvent être mortels. En Algérie, la plupart des serpents évitent les humains, mais quand une rencontre arrive, il vaut mieux savoir à quoi s’attendre. Voici les serpents les plus dangereux que vous pourriez croiser, et comment éviter les mauvaises surprises.

La vipère d’Alger (Macrovipera lebetina)

C’est le serpent le plus redouté en Algérie, et pour une bonne raison. La vipère d’Alger, aussi appelée vipère du Levant, peut atteindre jusqu’à 1,5 mètre de long. Son corps est épais, de couleur gris-brun avec des taches sombres en forme de losange, ce qui la rend presque invisible sur le sol rocailleux du Sahara. Elle n’est pas agressive, mais elle ne bouge pas quand on s’approche - elle attend. Et si on la piétine par accident, elle frappe.

Son venin est hémotoxique : il détruit les tissus, provoque un œdème violent, des saignements internes et, dans les cas graves, une insuffisance rénale. Selon les données du Centre antipoison d’Alger, les morsures de cette vipère représentent plus de 60 % des cas graves de morsures de serpents en Algérie. Le taux de mortalité sans traitement est de 10 à 15 %. Heureusement, le sérum antivenin est disponible dans les hôpitaux des grandes villes comme Tamanrasset ou Ouargla.

Le cobra d’Égypte (Naja haje)

On le croit rare en Algérie, mais il est présent - surtout dans les régions du sud-est, près de la frontière avec la Libye. Ce n’est pas un serpent du désert pur, mais il s’adapte aux zones arides avec des buissons ou des ruines abandonnées. Son corps est fin, de couleur gris-jaune, et il peut s’élever sur ses anneaux arrière pour se tenir droit, comme dans les films. Il n’attaque pas sans raison, mais quand il se sent menacé, il déployer son capuchon et lance un venin neurotoxique.

Le venin du cobra d’Égypte agit sur le système nerveux. Les symptômes apparaissent en 30 à 60 minutes : paralysie des paupières, difficulté à respirer, puis insuffisance respiratoire. Sans traitement rapide, la mort peut survenir en moins de 4 heures. Ce serpent est plus craint que la vipère d’Alger, mais il est beaucoup moins courant. La plupart des morsures surviennent quand quelqu’un ramasse une pierre ou déplace un tas de bois sans regarder.

Le crotale du désert (Cerastes cerastes)

Appelé aussi « vipère à cornes » ou « serpent du sable », ce petit reptile mesure rarement plus de 60 cm. Mais sa taille trompeuse cache un piège mortel. Il s’enfouit sous le sable, ne laissant apparaître que ses yeux et ses deux petites cornes au-dessus des yeux - un camouflage parfait. Il se déplace en « serpentant » latéralement, comme un poisson dans l’eau, ce qui laisse peu de traces.

Il mord souvent les voyageurs qui marchent pieds nus ou en sandales sur les dunes au crépuscule. Son venin est hémorragique, mais moins puissant que celui de la vipère d’Alger. Néanmoins, une morsure peut causer une nécrose locale, une infection grave, et même la perte d’un orteil si elle n’est pas traitée. Il n’y a pas de sérum spécifique, mais les antivenins généraux pour vipères fonctionnent.

Un cobra égyptien déployant son capuchon sur un rocher du Sahara, menaçant, sous un ciel orageux.

Le serpent à sonnettes du Sahara (Cerastes vipera)

Ce n’est pas un vrai crotale, mais il a un comportement similaire. Son corps est plus fin que celui de la vipère d’Alger, avec une tête triangulaire et des écailles très rugueuses. Il émet un sifflement aigu en frottant ses écailles quand il est stressé - un avertissement que beaucoup ignorent. Il vit dans les zones rocheuses et les oueds asséchés du sud algérien.

Il mord souvent les randonneurs qui s’assoient sur un rocher sans vérifier dessous. Son venin est plus lent à agir que celui du cobra, mais il provoque une douleur intense, un gonflement rapide et une nécrose des tissus. Les gens qui pensent que « c’est juste une morsure de serpent » et qui attendent quelques heures avant d’aller à l’hôpital risquent des complications irréversibles.

Comment éviter les morsures en randonnée dans le désert ?

Les serpents en Algérie ne cherchent pas à attaquer. Ils veulent juste vivre. Voici ce que vous devez faire pour rester en sécurité :

  1. Portez des bottes hautes - même en été. Les sandales ou les chaussures légères ne protègent pas. Les morsures arrivent souvent aux chevilles ou aux pieds.
  2. Ne marchez pas pieds nus - même en campement. Un serpent peut se cacher sous votre tente ou près du feu.
  3. Utilisez une canne ou un bâton pour frapper le sol devant vous quand vous marchez dans les zones rocailleuses. Le bruit les fait fuir.
  4. Ne touchez jamais un serpent - même mort. Certains réflexes musculaires peuvent provoquer une morsure après la mort.
  5. Vérifiez vos affaires - les serpents aiment se cacher dans les sacs, les chaussures, les couvertures. Secouez-les avant de les utiliser.
  6. Évitez les zones de rochers et de buissons au crépuscule - c’est quand ils sont les plus actifs.
Des bottes et un sac de voyage posés près d'une tente, avec un serpent caché sous une couverture et dans une chaussure.

Que faire en cas de morsure ?

Si vous êtes mordu, restez calme. La panique accélère la circulation du venin. Voici ce qu’il faut faire :

  1. Ne coupez pas la plaie - c’est une erreur courante, mais ça aggrave les lésions.
  2. Ne sucez pas le venin - vous risquez de l’ingérer ou de vous contaminer.
  3. Élevez la partie mordue - au niveau du cœur pour ralentir la propagation.
  4. Ne mettez pas de glace - ça endommage les tissus.
  5. Appelez les secours immédiatement - même si la douleur est faible. Les symptômes peuvent tarder à apparaître.
  6. Identifiez le serpent - si possible, prenez une photo depuis une distance sûre. Cela aide les médecins à choisir le bon sérum.

Les hôpitaux de Tamanrasset, Ghardaïa et Ouargla sont équipés pour traiter les morsures de serpents. Les centres de santé dans les villages du désert ont souvent du sérum en stock, mais il est prudent de voyager avec un guide local qui connaît les lieux et les urgences.

Les serpents non dangereux que vous pourriez voir

Pas tous les serpents en Algérie sont des menaces. Vous pourriez croiser le Coluber nummifer, un serpent inoffensif de couleur gris clair, ou le Platyceps rhodorachis, un petit reptile rapide qui se nourrit d’insectes. Ils sont utiles : ils contrôlent les populations de souris et de scorpions. Si vous en voyez un, observez-le, mais ne le touchez pas. Même les serpents inoffensifs peuvent mordre par réflexe.

Conclusion : respect, pas peur

Les serpents ne sont pas des ennemis. Ils font partie du désert. La peur vient de l’inconnu. Quand vous comprenez où ils vivent, comment ils agissent, et comment éviter les erreurs courantes, vous réduisez le risque à presque zéro. Une bonne préparation, des chaussures solides, et un peu de vigilance suffisent. Le Sahara est magnifique - et il ne vous attaquera pas si vous le respectez.

Les serpents en Algérie sont-ils actifs toute l’année ?

Non. Les serpents en Algérie sont surtout actifs entre mars et octobre, quand les températures dépassent 25 °C. En hiver, ils hibernent sous les rochers ou dans les trous. Les morsures sont rares entre novembre et février, mais pas impossibles - surtout dans les régions du sud où les nuits restent douces.

Le venin de vipère d’Alger est-il mortel pour les enfants ?

Oui, et plus que pour les adultes. Les enfants ont un poids corporel plus faible, donc le venin agit plus vite. Une morsure chez un enfant de moins de 10 ans peut être fatale en moins de 2 heures sans traitement. C’est pourquoi il est crucial de ne jamais laisser un enfant courir sans chaussures dans les zones à risque.

Y a-t-il des serpents dans les villes du sud de l’Algérie ?

Oui, mais rarement dans les centres-villes. Ils se trouvent plutôt dans les quartiers périphériques, près des décharges, des ruines, ou des jardins abandonnés. Les serpents sont attirés par les souris et les insectes. Même dans les villes comme Tamanrasset, il est conseillé de vérifier les chaussures et les sacs avant de les porter.

Le sérum antivenin est-il disponible dans les régions reculées du Sahara ?

Pas toujours. Les centres de santé des villages isolés n’ont pas toujours de stock. Les hôpitaux de Tamanrasset, Ouargla et Ghardaïa en disposent, mais il faut compter plusieurs heures de trajet en 4x4 pour y arriver. C’est pourquoi les guides locaux emportent souvent un kit de premiers secours avec des antiseptiques et des bandages compressifs. Il est recommandé de voyager avec un guide expérimenté.

Peut-on utiliser des répulsifs pour éloigner les serpents ?

Aucun répulsif chimique ou naturel n’a été prouvé efficace contre les serpents du désert. Les huiles essentielles, les cendres ou les clous de girofle ne marchent pas. Le seul moyen fiable, c’est de ne pas les déranger : marchez avec prudence, évitez les zones cachées, et faites du bruit. Les serpents fuient le bruit et les vibrations.

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14 Commentaires

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    Philippe Dumond

    novembre 8, 2025 AT 23:32

    Je viens de faire un trek dans le Tassili et j’ai marché en sandales. J’ai eu peur en voyant un petit serpent qui s’est éclipsé sous un rocher. J’ai eu de la chance, mais je vais acheter des bottes maintenant. Merci pour l’article !

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    Bernard Holland

    novembre 9, 2025 AT 21:50

    Vous mentionnez "Cerastes vipera" comme "serpent à sonnettes du Sahara" - erreur taxonomique flagrante. Cerastes vipera n’existe pas. L’espèce correcte est Cerastes cerastes. Votre confusion entre sous-espèces et synonymes montre une négligence scientifique inacceptable. Merci de corriger avant de propager des fake facts.

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    Paris Quito

    novembre 11, 2025 AT 04:02

    Je suis tombé sur une vipère d’Alger à Ghardaïa en 2019. Elle était juste sous mon sac à dos. Je l’ai vue à 30 cm. Je me suis arrêté. J’ai respiré. J’ai reculé lentement. Elle ne bougeait pas. J’ai appris que les serpents ne veulent pas de nous. On est l’intrus. Respecter leur espace, c’est la clé.

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    romain scaturro

    novembre 11, 2025 AT 17:56

    Les serpents sont dangereux ? Ah oui bien sûr. Pendant ce temps, les touristes avec leurs bouteilles d’eau en plastique et leurs drones détruisent tout. Qui est le vrai prédateur ici ? On parle des serpents comme s’ils étaient des monstres alors qu’ils sont juste des animaux qui survivent. C’est pathétique.

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    Postcrossing Girl

    novembre 12, 2025 AT 22:29

    Je suis une femme seule qui a voyagé seule dans le désert. J’ai eu peur, mais j’ai suivi vos conseils. J’ai secoué mes chaussures chaque matin. J’ai utilisé un bâton. Je n’ai jamais été mordue. Vous avez raison : la préparation, c’est la paix de l’esprit.

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    James Gibson

    novembre 14, 2025 AT 17:28

    L’article est extrêmement bien structuré et scientifiquement rigoureux. Les informations sur les sérum antivenin et les zones de risque sont précieuses pour les voyageurs. J’ai partagé ce contenu avec mon club de randonnée. Merci pour le travail accompli.

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    Cyril Payen

    novembre 15, 2025 AT 17:49

    Il convient de noter que la désignation "Cerastes cerastes" est correcte, contrairement à l’erreur mentionnée dans un commentaire précédent. La nomenclature binomiale est fondamentale en herpétologie. De plus, l’orthographe de "Tamanrasset" et "Ghardaïa" est parfaitement respectée dans le texte original. Bravo pour la précision toponymique.

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    Thierry Brunet

    novembre 16, 2025 AT 06:40

    J’ai été mordu en 2017. J’ai attendu 3 heures avant d’aller à l’hôpital. J’ai perdu 3 doigts. Vous dites "ne pas attendre" mais personne ne vous écoute. Les gens pensent que c’est une simple piqûre. J’ai survécu. Mais je ne peux plus écrire. Ce que vous écrivez est important. Mais personne ne lit jusqu’au bout. C’est triste.

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    Jean-Baptiste Alayrac

    novembre 17, 2025 AT 16:36

    ❤️ Merci pour ce guide ! J’ai imprimé la liste des conseils et je l’ai glissée dans mon sac. J’ai aussi mis une photo du crotale du désert dans mon téléphone pour montrer aux autres. On est plus forts quand on partage ! 🌵🐍

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    Deniel Brigitte

    novembre 18, 2025 AT 03:03

    Il est amusant de constater que l’article, bien que techniquement correct, néglige totalement les implications anthropologiques de la cohabitation homme-serpent dans les sociétés sahariennes. Les Berbères, par exemple, ont des rituels de respect du serpent que la culture occidentale réduit à une simple question de sécurité. C’est une forme de colonialisme épistémologique.

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    Yvon Lum

    novembre 18, 2025 AT 16:36

    Je suis guide dans le Hoggar. Je vois des gens arriver avec des tongs et des gilets fluorescents. Ils pensent que le désert est un parc d’attractions. Ce que vous avez écrit pourrait sauver des vies. Je le lis à chaque groupe avant le départ. Merci. Vraiment.

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    James Perks

    novembre 19, 2025 AT 20:40

    Les serpents sont des ennemis. Point. Ils ne sont pas "partie du désert". Ils sont des machines à tuer. On ne respecte pas un poison. On l’évite. On le détruit. Et si on doit en tuer un pour protéger les enfants, c’est une responsabilité morale, pas une faute.

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    david rose

    novembre 20, 2025 AT 15:59

    En France on parle de serpents comme si c’était des créatures sacrées. Ici, on les écrase. En Algérie, c’est pareil. Les gens qui disent "respectez-les" sont des naïfs. Si vous marchez dans le désert, vous êtes en territoire ennemi. Et les ennemis, on les élimine. Pas besoin de poésie.

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    Francoise R.

    novembre 22, 2025 AT 03:30

    Les chaussures hautes. C’est tout. Juste ça. Et un bâton. Le reste, c’est du vent.

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