Faune du Sahara : qui vit vraiment dans le désert algérien ?

Vous imaginez le Sahara comme une étendue de sable sans vie ? Détrompez‑vous. Même sous le soleil écrasant, plus de 300 espèces se débrouillent. Dans cet article on va voir quels animaux vous pouvez croiser, où les chercher et comment les respecter.

Les grands du désert

Le premier qui vient à l’esprit, c’est le chameau dromadaire. Il est le vrai survivant du sable : il stocke l’eau dans ses bosses, supporte les températures de 50 °C et peut parcourir 50 km sans boire. Vous le voyez souvent autour des oasis ou des camps de touristes.

Juste à côté, le fennec, ce petit renard à oreilles géantes, profite de ces oreilles pour évacuer la chaleur. Il chasse la nuit, on le repère parfois au crépuscule près des dunes. Si vous avez une lampe torche, regardez les petits mouvements sur le sol : voilà le fennec qui s’approche.

Petits mammifères et reptiles

Les gerbilles et les gerbilles à queue courte parcourent les surfaces rocheuses. Elles creusent des terriers où elles se cachent le jour. Gardez les yeux baissés quand vous marchez, elles peuvent surgir sous vos pieds.

Le reptile le plus emblématique est le lézard à collerette. Quand il se sent menacé, il gonfle son cou comme un paon. Vous le reconnaissez à la crête rougeâtre. Les serpents, comme le cobra saharien, sont rares mais présents; mieux vaut rester sur les sentiers balisés.

Les oiseaux sont nombreux malgré le manque d’eau. Le bustard des steppes, le tétras du désert et plusieurs rapaces planent au-dessus des dunes. En saison des pluies (octobre‑novembre), vous verrez plus d’oiseaux migrateurs qui s’arrêtent aux oasis pour boire.

Pour observer ces espèces sans les déranger, choisissez les heures fraîches (tôt le matin ou tard le soir). Emportez une paire de jumelles, un carnet pour noter les comportements, et respectez les distances. Ne nourrissez jamais les animaux ; cela perturbe leur alimentation naturelle.

Si vous partez en trek, prévoyez des arrêts à l’Oasis de Timimoun ou à la M’Zab. Ces lieux offrent des points d’eau où la faune se rassemble. Vous pouvez y voir des flamants roses sur les lagunes salées ou des hyènes qui profitent des restes de camp.

Enfin, la préservation est l’affaire de tous. Le Sahara subit de plus en plus de pressions: surexploitation, tourisme irresponsable et changements climatiques. En restant discret, en ne laissant aucune trace et en signalant les activités illégales, vous aidez à garder ces espèces vivantes.

En résumé, le Sahara n’est pas un désert vide. Entre les chameaux, les fennecs, les gerbilles, les lézards et les oiseaux, la vie s’accroche. Avec un peu de patience et du respect, vous pourrez vivre des rencontres inoubliables. Prêt à partir à la découverte ?